Dans un contexte de rentrée en dents de scie, et une actualité un peu (comment dire ?) « questionnante » : comment ne pas être alpaguée par toutes ces sollicitations effrénées ?

Et si nous revenions aux fondamentaux ?

La petite Histoire de ma découverte de la Psychologie positive

J’ai découvert il y a quelques mois maintenant les bienfaits de la Psychologie positive, et de ses outils qui m’ont parlée tout de suite. Habituellement assez sceptique (oui, oui : c’est une seconde nature chez moi…) je me suis prêtée au jeu et découvert ainsi les bienfaits du Flow et autres marques de gratitude.

Et puis j’ai un peu lu (je suis comme ça, et je suppose qu’on ne se refait pas…) et ma réaction fut mitigée.

Il existe comme une injonction actuelle qui nous oblige à « être reconnaissant », à voir le verre « à moitié plein », « être dans la bienveillance » et…. Pratiquer la gratitude.

L’expérience dans mon cabinet me montre que dire à quelqu’un qui cherche du travail, qui vient d’être licencié ou qui est en conflit ouvert avec son manager… n’ira pas mieux si la seule solution proposée est de dire « Merci ». C’est un peu extrême, certes : mais la seule injonction au bonheur ne marche pas.

Ou en tout cas : ça ne suffit pas. Mais soit : allons plus loin.

Ce que nous dit la Science

Nous vivons dans un monde où il est plus facile de nous concentrer sur ce qui ne va pas bien dans nos vies, sur ce qu’il nous manque plutôt que sur ce que nous avons déjà. Ce mode de fonctionnement s’expliquerait (entre autre) par le développement de notre cerveau, notamment par la théorie du cerveau triunique introduite par le neurobiologiste Paul D. MacLean dans les années 50/60. 

Selon ce modèle, le cerveau humain se serait développé à travers l’apparition successive de 3 parties :

cerveau triunique de Paul D. MacLean

Historiquement, notre cerveau a été programmé pour détecter le danger, traquant le moindre indice qui serait néfaste à notre survie. Notre cerveau reptilien réagit au stimuli externe pour nous avertir du moindre danger : il est en alerte permanente. Le cerveau humain est ainsi fait : c’est comme ça.

Pour autant, la notion de cerveau reptilien est aujourd’hui remise en cause par de nombreux scientifiques, ainsi que l’indépendance totale de ces 3 cerveaux.

Ça serait beaucoup plus complexe que ça en réalité puisque l’ensemble de ces aires de notre cerveau sont continuellement en interaction. Nous n’avons pas fini de découvrir et d’expérimenter 😉

L’Expérimentation de la psychologie positive

Au détour de lectures, j’ai découvert  Martin Seligman ou Robert Emmons, en passant par Florence Servan-Schreiber.

C’est l’histoire de l’expérience menée par Robert Emmons, professeur de psychologie en Californie : ils ont divisé des centaines de personnes en trois groupes en leur demandant de consigner :

  • Le 1ier groupe ses expériences quotidiennes
  • Le 2ième uniquement les expériences désagréables
  • Et le 3ième les événements qu’il peut remercier.

Au bout de 10 semaines ce dernier groupe présentait le tableau d’ensemble le plus positif, avec enthousiasme et optimisme pour l’avenir chaque jour. Ces dernières personnes signalaient également moins de problèmes de santé, et prenaient mieux soin d’elles, par exemple en faisant un peu plus de sport. Robert Emmons a également trouvé des niveaux de stress inférieurs, une meilleure qualité de sommeil, une plus grande détermination, de meilleures performances et un risque de dépression plus faible.

expérience scientifique

En d’autres termes : avoir de la gratitude serait bon pour la santé. Être reconnaissant nous permettrait d’entrer dans une sorte de cercle vertueux puisque plus nous montrons de la reconnaissance, plus nous sommes appréciés, plus ça nous rend aimable…. Et plus nous pouvons dire MERCI.

Pratiquer la gratitude détourne l’attention du moi, la dirige davantage vers les autres et ce qu’ils nous procurent ».

Robert Emmons

C’est donc une manière de nous « décentrer » de nous-même, ce qui d’une certaine manière nous permet de faire baisser la pression (que nous nous mettons, que nous met la société, etc.)

Tenir un journal de gratitude

Avant de proposer une méthode ou un outil en bilan de compétences ou en coaching, j’ai pris l’habitude de l’expérimenter sur moi : et force est de constater que je suis un bien difficile cobaye 😉

Je me suis donc pliée au jeux de noter tous les jours les trois choses positives que j’ai vécu, en les associant à des émotions positives. Et j’avoue avoir été surprise de ce qui en est ressortie.

Ecrire c’est reconnaitre, et donc prendre conscience.

Bien évidemment, ça n’efface pas le négatif. Notre cerveau a été programmé pour voir ce qui ne va pas : l’attention est souvent portée sur le négatif. Tout le monde connait le verre à moitié vide et à moitié plein.

Certes.

Et si nous prenions le contrepied de tout ça en nous concentrant sur le positif ? C’est une décision.

Finalement n’existe-t-il pas une autre alternative à ces deux verres ?

Tenir un journal de gratitude fonctionne si nous le décidons et si nous proposons une alternative : en d’autres termes choisir consciemment de vider les verres pour les reremplir d’eau fraîche 😉

Nada

alternative verre à moitié vide et verre à moitié plein

PS : écrire (ou dessiner) ce journal se fait de manière très simple, et je vous en propose un modèle ici, si ça vous intéresse 😉

Sources:

  • Paul D. Mac Lean, Les trois cerveaux de l’homme
  • Michel De Pracontal, L’imposture scientifique en dix leçons
  • Sébastien Lemerle, Le cerveau reptilien. Sur la popularité d’une erreur scientifique
  • Robert Emmons, La Gratitude

Rencontrons-nous !

Vous souhaitez sécuriser votre transition professionnelle par l’utilisation d’outils créatifs, ou vous souhaitez en savoir plus sur nos accompagnements ?

Passons le cap ensemble…